Monsieur Bolo inscrit son fils Bayiha dans un établissement scolaire de la place. Il fonde beaucoup d’espoir sur cet enfant au parcours particulièrement élogieux, jusqu’au jour où il atteint la classe de Première et fait la connaissance de la mademoiselle Mapida, une lycéenne qui porte elle aussi l’espoir d’une famille pauvre.
Très vite, cette rencontre fortuite se transforme en idylle. Une grossesse, l’intervention des deux parents courroucés, voilà les portes de l’école fermées à cause d’une aventure, un flirt d’un jour. Comme cela se voit de nos jours, le jeune Bayiha défie l’autorité parentale, claque la porte et fonde en aventure avec sa dulcinée. De cette grossesse, naît une enfant. Il lui faut un nom. Chaque enfant aime sa mère, et malheureusement, les génitrices des deux jeunes parents ne portent pas le même nom. Une idée lumineuse jaillit de l’esprit de mademoiselle Mapida.
Les deux amoureux parlent la même langue. Il faut trouver là-dedans un mot qui signifie petite maman, et c’est le titre de ce roman : INIMAN ou la PETITE MAMAN. Les deux nouveaux parents vont en ville « se chercher » : petits métiers de survie, location, encadrement de leur « petite maman », voilà qui meuble leur quotidien.
De fil en aiguille, Bayiha devenu « patron » se fait une nouvelle aventure, laquelle s’avère nocive pour lui et pour son ménage. La mère de INIMAN le quitte et rejoint ses parents. Sa nouvelle femme le pille et prend la clé des champs. Il perd aussi son emploi dans la foulée, tombe malade et sortant d’un coma, il trouve sa mère à son chevet. Commence alors une nouvelle formation culturelle pour lui et pour la mère de INIMAN aux côtés de leurs parents respectifs.
Les parents reviennent à leurs meilleurs sentiments : il faut unir les deux jeunes parents pour sauver INIMAN, la mère de demain, pour qu’une famille ne s’égare pas dans la rue à cause de la délinquance des parents. INIMAN devient pour cela un plaidoyer culturel pour le salut de la jeunesse et de l’avenir d’un peuple. C’est aussi une éducation à la vie maritale, un peu comme pour apporter une réponse sur certaines questions que se posent bien des gens autour des tabous culturels et des rôles respectifs des parents.
C’est enfin une mise en garde adressée à la jeunesse qui confond le rêve, le plaisir d’un jour avec la réalité de la gestion de la vie, laquelle gestion interpelle leur sens élevé de la responsabilité dont ils ont souvent parlé sans pouvoir l’assumer.