Je m'appelle OTCHOUN Sègnon Fidèle, mais dans l’univers de l’écriture, je suis connu sous le pseudonyme de Filos. Je suis né le 3 mai 1994 à Dassa-Zoumè, une charmante ville du centre du Bénin, mais c’est à Savè que j’ai grandi, forgé mes premières convictions et découvert les prémices de ce qui allait devenir une passion dévorante : l’amour et les mots.
Mon parcours scolaire m’a conduit vers une vocation profondément humaine : je suis infirmier diplômé d'État, formé à l’Institut Polytechnique d'Afrique (IPA). Prendre soin des autres est plus qu’un métier pour moi, c’est une philosophie de vie. J’évolue aujourd’hui dans le monde médical, où chaque journée est faite d’écoute, de compassion, de petits gestes qui sauvent et de regards silencieux qui en disent long. Mais bien avant la blouse blanche, une autre activité m’occupait depuis mes années collège : la réparation de téléphones portables. C’est un art manuel que j’ai appris sur le tas, un peu comme l’écriture finalement — avec patience, curiosité et passion.
Contrairement à beaucoup d’écrivains, je n’ai jamais été un grand lecteur dans ma jeunesse. Les livres n’étaient pas mes compagnons de route au départ. Mais il y avait une exception, et elle fut décisive : les histoires d’amour. Celles-là, je les dévorais sans compter. Qu’il s’agisse de romans, de nouvelles, de récits sur les réseaux ou même de simples anecdotes, l’amour avait sur moi un pouvoir d’attraction irrésistible. C’est dans cette intensité émotionnelle que j’ai commencé à reconnaître mes propres sensibilités, mes envies d’exprimer ce que je ressentais, ce que j’imaginais, ce que je vivais ou rêvais de vivre.
J’ai commencé à écrire à l’âge de 24 ans, poussé par le besoin profond de raconter des histoires qui me ressemblaient, des histoires qui parlent d’émotions brutes, de dilemmes intimes, de passions impossibles, de trahisons douloureuses, de choix de cœur et de raison. De 2021 à 2022, j’ai partagé plusieurs de mes récits sur ma page Facebook "Les chroniques de Filos". Cette page est devenue un petit refuge pour les amoureux de la littérature romantique béninoise et africaine. J’y ai publié des œuvres comme La trahison, Les Mystérieux... des histoires profondément humaines, portées par des personnages imparfaits, vrais, souvent pris entre deux feux : leurs désirs et les contraintes de leur environnement.
Mais en 2022, j’ai dû mettre l’écriture en pause. C’est une période particulière de ma vie : je venais de me marier. Ma femme, dans son besoin légitime de bâtir notre cocon, avait du mal à accepter que je passe autant de temps devant mon écran. J’ai compris son ressenti. Elle était nouvelle dans cette vie à deux, elle avait besoin de ma présence réelle, concrète, quotidienne. Et par amour, j’ai décidé de lui accorder toute mon attention. J’ai mis mon clavier de côté pendant deux longues années.
Ce fut un silence nécessaire. Un recul pour mieux revenir. Car l’amour que je porte à l’écriture ne s’était pas éteint. Il sommeillait, patient. Et un jour, sans que je n’aie eu besoin d’insister, c’est ma femme elle-même qui m’a donné sa bénédiction pour reprendre. Ce moment a été pour moi d’une puissance indescriptible. C’était comme si, en acceptant mon besoin de créer, elle embrassait une partie essentielle de qui je suis.
Depuis, je suis revenu avec une nouvelle énergie, une vision plus claire, une maturité plus forte. Je travaille désormais sur des projets plus ambitieux, dont un roman intitulé La fille du milliardaire et l’amour interdit — une œuvre dense, passionnée, qui explore les barrières sociales, les conflits familiaux, mais aussi le pouvoir rédempteur de l’amour vrai. Je veux que ce livre parle à tous ceux qui ont déjà aimé contre les règles, contre l’avis des autres, contre le bon sens, mais toujours avec sincérité.
L’écriture est pour moi une forme de thérapie, une manière de sublimer les douleurs, de comprendre les silences, de donner une voix à ce que beaucoup n’osent pas dire. Mes histoires sont marquées par une certaine vérité émotionnelle. Je n’écris pas pour impressionner, je n’écris pas pour plaire à tout prix. J’écris pour toucher. J’écris pour que le lecteur sente que quelqu’un, quelque part, comprend ce qu’il vit.
Je suis un homme simple, passionné, animé par la volonté de construire un pont entre les cœurs. Mon écriture n’est pas toujours parfaite, mais elle est honnête. Chaque mot que je couche sur le papier est le fruit d’un ressenti profond, d’un instant vécu ou rêvé, d’une situation observée ou imaginée. Je crois que les histoires d’amour ne sont pas seulement des fictions ; elles sont le miroir de nos vies, de nos blessures, de nos espoirs.
Aujourd’hui, je continue d’écrire tout en exerçant mon métier d’infirmier. L’un nourrit l’autre. Mes rencontres quotidiennes, les confidences des patients, les moments de silence dans les couloirs, les sourires fragiles : tout cela m’inspire, me rappelle que derrière chaque regard, il y a une histoire.
Ma page Facebook “Les chroniques de Filos” reste le lieu où je partage mes textes, mes réflexions, mes annonces. C’est là que mes lecteurs fidèles me retrouvent, me lisent, me soutiennent, me corrigent parfois, m’encouragent souvent. Et je leur en suis infiniment reconnaissant. C’est grâce à eux que j’avance.
Je rêve d’un jour où mes livres franchiront les frontières, non pas pour la gloire, mais pour faire entendre nos voix, nos récits, nos réalités africaines à un public plus large. L’amour a mille visages, et chaque culture mérite de raconter les siens.
> “J’écris pour guérir. J’écris pour aimer. J’écris pour exister.” – Filos