J’avais remarqué très tôt l’attitude toujours nerveuse de ma mère. Elle ne souriait presque jamais. Les voisins même l'avaient remarqué. Mon père par contre était le seul avec qui je pouvais rire et jouer. Il était gentil avec moi et ne me tapait presque jamais. Ma mère avait la main légère. À la moindre faute, je recevais sur mon dos à la seconde suivante. Soit à l’aide de sa babouche volante, soit du pilon. De toute façon, elle ne manquait point d’armes pour me corriger. Même si on se ressemblait un peu, j'étais prête à parier que cette femme ne fût ma mère.